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Le quartier de Grima est mentionné dès le XVIIème siècle. Son nom signifierait « casque », probablement une allusion à sa situation dominante sur le littoral.
C’est une zone rurale et agricole composée de « restanques », grandes bandes de terres soutenues par des murs en pierres sèches, qui permettent de cultiver sur les flancs escarpés du relief. Habitée par une population paysanne essentiellement turbiasque, c’est une agriculture de subsistance qui y est pratiquée comme le pâturage sur les terrains les plus ingrats.
A partir du XVIIIème siècle, l’oléiculture y est prospère s’étendant, en 1848, sur 200 ha. Pour traiter cette production oléicole, des moulins à huile sont construits notamment dans le vallon de la Noix. Après 1860, les oliveraies s’amenuisent inexorablement, frappées par l’essor des agrumes, de l’urbanisation et de nouveaux secteurs économiques. Elles sont abandonnées et les moulins, parsemant la campagne, sont peu à peu transformés en maisonnettes.
Deux chemins muletiers traversent le quartier du nord au sud : le « chemin de La Turbie à Monachetto » (renommé chemin de Grima) et le chemin de Monaco à La Turbie (future route de Grima). Ils permettent, aux habitants des Moneghetti puis aux premiers touristes hivernants, de relier, le littoral au village de La Turbie. Ces chemins composés de pas-d’âne, patrimoine caractéristique de notre commune, facilitent le déplacement tant des hommes que de leurs bêtes dans un territoire particulièrement escarpé.
Si le quartier reste longtemps essentiellement rural, en 1909, il recèle cependant d’une activité industrielle majeure : la carrière Laurens. Propriétaire et directeur de la Société des carrières dolomitiques de Beausoleil, Louis Napoléon Laurens exploite, du boulevard Victor Hugo à Grima, la vaste carrière de pierres et de sables. En 1933, la production passe de 15000 à 20000 tonnes annuelles et sert les principales verreries de France et de l’Etranger. Toujours en activité au début des années 60, les anciens se souviennent des wagonnets qui descendaient jusqu’à la trémie de la Moyenne Corniche.
Jusque-là, sans tout à l’égout, le quartier excentré de Grima était transformé en cloaque, lors des grandes pluies, et les chemins muletiers, victimes régulièrement d’éboulements dévastateurs, sont très abîmés. Les années 1954-1957 vont alors transformer le quartier avec l’aboutissement de projets d’assainissement et d’accessibilité, votés par les élus, afin de « faciliter l’accès de la Moyenne Corniche, tant aux piétons, qu’aux animaux des agriculteurs assez nombreux dans l’agglomération Grima ».
Dans les années 80, l’urbanisation et l’aménagement de la route de Grima font disparaitre une partie des pas-d’âne et un poumon vert, la forêt de Grima, est préservé.
Aujourd’hui une partie de cette forêt a été pensée en un Parc aménagé de la manière la plus écologique possible. Inauguré le 18 octobre 2021, il offre, sur un hectare, un sentier botanique, un espace pédagogique pour faire classe dehors et pour proposer des évènements culturels, des aires de pique-nique et un parcours sportif.